Je marche seule dans cette forêt
Je marche seule dans cette forêt
J’erre sans trêve et sans arrêt.
Le soleil mort, je continue d’avancer
De m’enfoncer dans l’obscurité.
Ma solitude m’entoure de mon morne silence.
Je ressens comme une invisible présence
Qui me suit dans ces bois
Et rit de mon effroi.
Tout près, autour, pas loin
Dans la sylve sans fin
Rodent des créatures sans nom
Et s’égare ma raison.
Et j’ai peur des horreurs
Sorties de ma noirceur
De ces étranges fantaisies
Accouchées de mon esprit.
Dans ce labyrinthe sans sortie
Je me perds seule avec ma folie
Face à mes propres abominations
Dévorée par mes hallucinations.
Les jambes griffées, aveuglée
Je cours pour me sauver
Et je crie et je hurle
Pour échapper à une chouette qui hulule.