ECRIT ET JOUE EN DUO AVEC PHILIPPE DE BEAUMOND
Elle :
Je sacrifie à la chair, jusqu’à dévorer
Et je bois au désir, pour sacrifier
Ces pulsions célestes et mortuaires
Les corps sont amas de sang et sanctuaires

La sensualité.
Un simple regard échangé
Au hasard d'une peau effleurée

Lui :
Sensualité ?
Tu ne serais rien sans ma cruauté
n'est ce pas ?

Je suis quelque part ce cuir que tu recherches tant
Ce bras armé qui devient le prolongement de ton coeur
Quand tu bascules avec tes ongles
dans les ténèbres de tes caresses

C'est vrai que tu parles en vers
à tordre ou dans tes travers
Fais tu cela pour me séduire ?
ou bien simplement pour mieux le sentir?

Elle :
Une main qui cingle au creux des reins
Un baiser à peine appuyé un souffle sur une main
Un rire provocant ou complice
Un dos cambré, un sexe qui s’ouvre comme un calice

La sensualité.
Deux torses qui s’aimantent
La respiration saccadée de l’amante

Lui :
Comme un calice ?
Alice ?

Ouvres donc la bouche , et tu vas crier
Ouvres bien les yeux et tu vas pleurer
Ouvres mieux ton zip et tu vas couler
et je te promets meme , vois tu
Ouvres un peu ton coeur et tu vas saigner

Elle :

Je bois au claquement du fouet et à vos cris
A vos larmes aux mains qui se ferment et se lient

Ensemble :
Aux lèvres tremblantes et aux abdications
Je bois à la victoire du plaisir et de l’imagination
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