Trouant de nos lampes ton obscurité qui nous entoure
Nous oublions le soleil, les heures, les soucis
Dans le souffle tiède de ton éternelle nuit
Dans la pureté de ton eau. A ne plus regretter le jour.

Dans tes galeries de silence et de nuit,
Nous sommes apaisés par tes ténèbres.
Tes murs blancs n’ont rien de funèbre !
Ils sont ta chair d’animal endormi.

Nous portons notre noirceur en nous.
Dans notre descente vers ton mystère,
Nous ne pouvons que nous taire,
Et tituber en Persée ivre ou devenu fou.

Tes avenues et tes rues ont des noms familiers.
Mais tes tournants ton plafond ton sol sont trompeurs !
Nous rampons comme des vers dans ta demeure,
Par tes accès secrets qu’il faut savoir mériter !

Au détour d’un passage inondé ou difficile,
Tu nous offres une fleur de roche, un dessin pariétal,
Une statue de pierre ou une fontaine médiévale,
A ton ciel de carrière des racines graciles…

Jamais égarés et toujours à la découverte,
Des trésors de tes souterrains chthoniens,
Tu t’ouvres à nous de tes couloirs sans fin,
Carrières de liberté et d’eau qui nous sont offertes.

Dans des puits sans fonds des invertébrés sans yeux,
Ont réussi à s’adapter sur des crânes à la vie.
Nous ne saisirons jamais tous tes détours et ta magie,
Et ressortirons, gris et blanc, mélancoliques et joyeux !

Aux couleurs de ta poussière de glaise et d’os,
Profanes nous laisserons un peu de nous en toi,
Nous languissant de la prochaine fois,
Ou nous pourrons arpenter tes veines, ton réseau…
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